Le principe "à travail égal, salaire égal" est inscrit dans la Constitution fédérale suisse. Mais la réalité est tout autre : En 2018, la fiche de paie des femmes était en moyenne chaque mois inférieure de 1'512 francs (respectivement 19%) à celle des hommes, dont près de la moitié de la différence de salaire ne s'explique pas.
Depuis la révision de la loi sur l'égalité 2020, les employeurs sont certes tenus de procéder à une analyse de l'égalité salariale à partir de 100 collaborateurs. Il est essentiel que la nouvelle loi soit immédiatement appliquée et que les discriminations salariales mises en évidence par l'analyse soient systématiquement corrigées. Il n'est toutefois pas possible d'intenter une action en justice en cas d'infraction et la loi est pour l'instant limitée à douze ans. Un nouveau renforcement de la loi est donc nécessaire. Car l'application de l'égalité salariale permet aux femmes de mieux gagner leur vie et donc d'améliorer leur situation en matière de retraite.
En outre, une véritable égalité dans le monde du travail signifie que les femmes sont enfin représentées de manière adéquate à tous les niveaux professionnels, en particulier dans les postes de cadres.
Il faut tout d'abord : une application juridiquement contraignante de l'égalité salariale et des possibilités de sanctions.